Rencontre avec Jacques, habitué de “toutes les cantines lyonnaises” depuis 3 ans.
Jacques est croix-roussien depuis toujours. Un des quartiers lyonnais à l’esprit village qu’on a du mal à quitter : « seulement quelques années pour, et pour aller très loin, à Fontaines-Sur-Saône ». C’est à quelque 7 km de là.
Après une carrière d’enseignant, où il apprend le français à des enfants d’origines étrangères, il profite de sa retraite depuis 11 ans. Sa rencontre avec les Petites Cantines, Jacques ne s’en souvient pas. « Quelqu’un a dû m’en parler, mais je ne sais plus qui ». Mais c’est ce qu’il recherchait, un lieu intergénérationnel, où passer du bon temps, autour d’une table, en cuisine.

Jacques se décrit lui-même comme hypersensible « Comme Maurice Barthélemy, des Robins des bois ». Il y a eu des hauts et des bas, s’ouvrir aux autres n’a pas toujours été facile. En ça, Les Cantines l’aident. « Je ressens les gens très fort » et ici tout le monde l’intéresse. « Maintenant ça va mieux, et je ne suis plus du tout timide ».
Le maître de maison de l’époque l’a marqué par son humanité et son humanisme. Depuis, pratiquement pas une semaine ne passe sans qu’il ne vienne en Cantine. « Je fais des rencontres très sympathiques. J’aime venir ici. Ça me fait sortir de mon quartier pour mieux en revenir, et il y a de nouvelles personnes à qui parler à chaque fois. Ici, toutes les générations sont présentes et se rencontrent. »
Et quand on lui demande s’il retient un moment marquant en cantine, sa rencontre avec François Hollande revient naturellement : « Il m’a paru abordable, je n’ai pas hésité. Mais un autre m’aurait peut-être refroidi. »