[Autour d’Agnès, Christelle et Solène de Roanne, les équipes d’Aix et de Montpellier]
Agnès est venue la première fois aux Petites Cantines en 2019, avec son fils. Le concept lui a tout de suite plu. Notamment par sa dimension intergénérationnelle.
Suite à cette bonne expérience, elle a creusé le sujet et a décidé de se lancer. Elle a suivi la formation “Ça mijote” du mois de janvier 2020. Mais le covid, des soucis de santé et le retrait de l’aventure d’une amie qui était intéressée au départ l’a conduite à mettre le projet en sourdine.
À l’été 2022, un groupe de roannais se reforme. Trois d’entre eux étaient présents aux journées de contributions croisées du 19 et 20 mars dernier qui ont pour objectif de proposer une étape d’accompagnement aux projets en gestation. Agnès nous raconte ce qu’elle en a retiré.
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Ces journées m’ont permis de réaliser à la fois l’ampleur du projet et l’ampleur de l’accompagnement.
J’ai constaté avec bonheur qu’il y a un vrai suivi, très sérieux avec une mise à disposition de ressources et d’outils. Je me sentais un peu dispersée par rapport à toutes les tâches à accomplir, ça m’a rassurée et ça m’a permis de rassembler nos idées, et de prioriser nos actions autour de quatre sujets majeurs : mobiliser et structurer notre communauté, rechercher des fonds, assurer notre suivi administratif & financier et trouver un local.
Nous avons abordé également la question des étapes de la vie d’un groupe, notamment avec l’intervention de Diane qui est revenue sur la création du projet et ses valeurs. S’organiser entre tous les porteurs du projet suppose d’établir des cercles pour savoir vraiment qui fait quoi. Dans notre groupe de 8 personnes, c’est intergénérationnel, nous allons de 25 à 70 ans. Il faut prendre en considération les aptitudes, les limites et les envies de chacun.
Le deuxième jour était davantage orienté sur les démarches à entreprendre pour obtenir un mécénat, des subventions, un partenariat, des dons. Nous avons aussi travaillé un pitch en format jeu de rôle. Dans notre équipe, nous avons choisi de nous mettre en situation de formuler une demande à la CAF. On se rend vite compte de nos limites ! Mais avec beaucoup de bienveillance, les équipes nous ont donné de bons conseils pour préparer notre intervention de façon très pointue tout en restant le plus spontané possible !
Nous n’avons pas encore créé d’événement pour nous faire connaître sur notre territoire. C’était intéressant, pour cela, d’échanger avec les autres porteurs de projets présents. À Aix-en-Provence, par exemple, ils ont organisé un événement dans un restaurant qu’ils ont pu occuper juste avant le service du soir. C’est une bonne idée qui nous a inspirés !
Enfin, comme le disait Diane lors d’une intervention : “pour avoir un nous en bonne santé, il faut avoir un je en bonne santé”. Cet objectif d’épanouissement personnel pour trouver sa place dans un projet collectif est très important pour la réussite du projet. Il fait écho à l’accompagnement que nous suivons chez Ronalpia où nous travaillons beaucoup aussi sur notre développement personnel.